En France, les contrats de surveillance, tels que ceux relatifs aux systèmes d'alarme et à la télésurveillance, se présentent généralement sous deux formes principales. La première est le contrat d'abonnement, où le consommateur paie des frais mensuels ou annuels pour la prestation de services continus, incluant souvent la maintenance, la télésurveillance, et l'intervention en cas d'alerte. La seconde forme est le paiement unique, où le consommateur achète le matériel et les services d'installation d'un seul coup, mais doit généralement payer séparément pour les services de maintenance et de surveillance continue, s'il choisit d'en bénéficier.
Certaines clauses dans les contrats de télésurveillance peuvent être considérées comme abusives, et donc annulables par la justice. Par exemple, les clauses imposant une reconduction tacite sans information préalable du consommateur peuvent être jugées abusives. De même, les clauses qui imposent des frais de résiliation disproportionnés par rapport au service restant dû, ou qui limitent de manière excessive la responsabilité de l'entreprise en cas de défaillance du système de surveillance, sont susceptibles d'être contestées. Les clauses qui empêchent le consommateur de résilier le contrat après un certain temps, sans raison valable, peuvent également être considérées comme abusives.
En France, certaines entreprises de télésurveillance et d'alarme ont été signalées pour leurs pratiques litigieuses. Par exemple, des sociétés telles que Verisure, EPS, et Sector Alarm ont fait l'objet de plaintes de la part de consommateurs concernant des clauses abusives dans leurs contrats, des difficultés de résiliation, ou des pratiques commerciales agressives. Ces entreprises ont été mises en cause pour avoir appliqué des clauses contestées par les consommateurs et parfois par les autorités compétentes, comme la DGCCRF.
Le consommateur peut rompre un contrat de télésurveillance en respectant les conditions prévues dans le contrat. Selon stop-contrat.com, cela implique de notifier la résiliation par courrier recommandé avec accusé de réception, en respectant un préavis souvent de 1 à 3 mois. Si le contrat prévoit des frais de résiliation anticipée, le consommateur doit les régler, sauf en cas de motifs légitimes comme un déménagement dans une zone non couverte ou une augmentation non prévue des tarifs. Le consommateur peut également contester les frais de résiliation si ceux-ci sont jugés abusifs ou disproportionnés. Enfin, en cas de litige, il est possible de faire appel à un médiateur ou de saisir les tribunaux compétents.